Défis et opportunités sur la voie de l’économie circulaire
Selon une étude de Sirris, les ReX sont généralement gérées en interne, mais la demande de collaboration augmente. La récupération de produits usagés et le retour sur investissement constituent souvent des pierres d’achoppement.
La transition d’une économie linéaire à circulaire ne fait que s’accélérer. Dans ce cadre, l’attention se porte de plus en plus sur la prolongation de la durée de vie des produits, tant sur le marché B2B que B2C. Les appareils, machines et autres produits qui s’y prêtent sont remis en service. C’est possible par l’intermédiaire de la réutilisation (Reuse), de la réparation (Repair), de la remise à neuf (Refurbish), du reconditionnement (Recondition), de la refabrication (Remanufacture) et de la réaffectation (Repurpose).
Toutes ces stratégies répondent ensemble au qualificatif de « ReX », et leur objectif est de préparer les produits usagés, mais pas encore vétustes, à une nouvelle vie. Bien que cette approche offre des opportunités en matière de durabilité, de réduction des coûts, d’innovation et de collaboration, de nombreuses entreprises hésitent encore à franchir le pas.
Pour se faire une meilleure idée du paysage en matière de ReX en Flandre, Sirris a interrogé 46 entreprises flamandes au cours des derniers mois. Nous souhaitons ainsi mieux cerner les défis, opportunités et besoins spécifiques à ce domaine.
Les entreprises participantes sont issues de différents secteurs et jouissent de différentes expertises. Parmi celles-ci, 94 % appliquent déjà une forme de ReX. Ce pourcentage est nettement supérieur à la moyenne de l’industrie manufacturière flamande en général.
Ce premier article de blog d’une série de trois permet de savoir où en sont actuellement les entreprises interrogées en matière de prolongation de la durée de vie. Pourquoi les entreprises misent-elles ou non sur des stratégies ReX ? Quels sont les principaux défis à relever avant d’aller plus loin ?
Première constatation : la réparation en gestion propre est la méthode la plus souvent appliquée
Les trois activités les plus courantes sont la réparation (Repair), la réutilisation de composants (Reuse) et la remise à neuf (Refurbishing). Pour ce faire, 45 % de ces entreprises agissent seules et non en collaboration avec d’autres. Seule la réaffectation (Repurpose) implique souvent des partenaires externes.
Deuxième constatation : les entreprises souhaitent davantage avoir recours à la collaboration dans le cadre des activités ReX
D’après l’enquête sur les futures activités ReX, les entreprises n’ont pas de préférence marquée pour l’une ou l’autre stratégie ReX. La réaffectation (Repurpose), c’est-à-dire l’activité qui consiste à trouver une nouvelle application pour les produits ou composants, est la seule exception à la règle.
Elle est considérée comme l’une des priorités des futures initiatives. Il convient de noter que la volonté de coopérer dans le cadre des futures activités ReX est en hausse. C’est logique, étant donné qu’une grande partie des entreprises organisent actuellement leurs processus ReX en interne. Étant donné qu’elles veulent désormais élargir ces activités, elles voient les avantages de collaborer avec des partenaires externes, comme des entreprises de travail adapté, afin d’accroître leur impact et leur efficacité.
Troisième constatation : les avantages financiers et stratégiques sont les moteurs des activités ReX
Le graphique ci-dessous montre les principales motivations qui conduisent à mettre en œuvre ou à lancer des activités ReX.
Pour beaucoup d’entreprises, la valeur des stratégies ReX repose sur les avantages durables, financiers et stratégiques qu’elles offrent. Il est toutefois frappant de constater que l’attrait et la rétention de personnel motivé ne sont pas considérés comme importants par la majorité des entreprises. La littérature montre pourtant qu’il peut s’agir d’une motivation significative.
Les modèles d’entreprise circulaires sont souvent considérés comme attrayants par les travailleurs qui accordent de l’importance à la durabilité, à l’entrepreneuriat éthique et à la responsabilité sociale. Il s’agit d’un aspect que les entreprises devraient exploiter davantage, non seulement pour réduire leur impact environnemental, mais aussi pour se profiler comme des employeurs attractifs dans un marché du travail de plus en plus compétitif.
Quatrième constatation : la récupération de produits usagés constitue actuellement le principal défi
Les entreprises ignorent souvent où se situent leurs produits dans la chaîne globale de la réutilisation, de la réparation ou du recyclage. Elles ne savent généralement pas non plus comment, quand et dans quel état elles vont récupérer ces produits. Ce manque d’informations nuit à l’efficacité des stratégies ReX, car les entreprises dépendent du retour des produits pour mener à bien leurs processus.
Plus de la moitié des entreprises admettent également que les stratégies ReX sont difficiles à justifier. Les investissements initiaux dans les activités ReX sont élevés, et les avantages financiers ne sont pas immédiatement visibles. En outre, un grand nombre d’entreprises indiquent que la demande de produits réparés ou réutilisés est inexistante ou insuffisante. Elles ont donc peu de raisons d’investir dans des activités ReX.
Dans le prochain article de blog de cette série, nous nous pencherons sur la collaboration avec des entreprises (de travail adapté).
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