Cargill fait passer la dépalletisation automatique de la conception à la production

Case
Filiep Vincent

Peut-on confier à des cobots le transfert de différents produits palettisés vers une ligne de remplissage ? Producteur international de denrées alimentaires entre autres, Cargill est parvenu à répondre à cette question dans le cadre d’un projet très instructif.

Cargill se définit comme un producteur et fournisseur international de services, produits agricoles et denrées alimentaires. Accueillant l’une des raffineries d’huiles agroalimentaires les plus complexes d’Europe, son site d’Izegem dispose d’une des plus imposantes lignes de remplissage d’Europe et d’un centre d’expertise en matière de conditionnements. L’entreprise s’investit dans la recherche, le développement et l’innovation. L’attribution d’un Factory of the Future Award en 2021 est venue couronner les efforts consentis.

Évolution progressive vers la dépalletisation automatique

Cargill voulait étudier le potentiel d’exploitation de robots collaboratifs en atelier et plus précisément, la dépalettisation en début de ligne de remplissage de diverses sortes de produits. Pour ce faire, la société a trouvé son inspiration chez Sirris. Dans la foulée d’un projet mené avec Sirris, quelques salariés ont pris part à un atelier consacré à la collaboration homme-robot. Il leur a permis d’acquérir des connaissances concernant le recours à l’automatisation en production.

Objectif du projet : dé- sempilement ou dépa- lettisation de palettes chargées de « bidons » à transférer vers la ligne de conditionne- ment en vue de leur remplissage d’huile, de la pose d’un bouchon à visser, puis de leur palettisation. Le désempilement était en effet toujours une opération manuelle et répétitive qui n’apportait aucune valeur ajoutée au produit.

De l'observation à la mise en oeuvre

Des experts de Sirris se sont rendus chez Cargill afin d’étudier l’environnement de production et la méthode de travail actuelle, pour dresser, en concertation avec l’équipe concernée, un inventaire des spécifications et conditions pré- alables importantes à remplir. Par la suite, différents produits ont été soumis à une série d’essais manuels effectués au moyen de pinces de préhen- sion distinctes afin d’identifier la pince la plus appropriée pour les différents types de bidons. Ensuite, les concepteurs ont réalisé une pince de préhension sur mesure, puis l’ont montée sur le cobot avant de procé- der à une série d’essais au labo Sirris de Diepenbeek.

Étape suivante : l’exploitation en atelier. L’organisation d’une démonstration portant sur un produit commercial a permis à divers de membres du personnel de Cargill de se familiariser avec des robots collaboratifs. Par ailleurs, les experts ont élaboré un concept d’installation du cobot le long de la ligne de conditionnement. Ils ont établi le cahier des charges et l’on adressé à une sélection d’intégrateurs potentiels qui ont été invités à remettre des offres. Un expert Sirris est intervenu, sur site, à titre de conseiller neutre. Cette méthode a permis à Cargill de prendre une décision informée concernant l’utilisation de cobots en atelier.

Cargill a abordé ce projet lors d’une réunion des parties prenantes dans le but de prendre, dans la foulée, une décision concernant le partenaire d’implémenta- tion et de lancer les opérations de mise en œuvre concrète. Première tentative d’automatisation impliquant un cobot dans l’entreprise, ce projet a été suivi avec un
grand intérêt par d’autres sites. Sirris assure un suivi de ce projet et des développements ultérieurs.

 

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