Sirris booste la compétitivité de l’industrie technologique belge depuis 75 ans grâce aux technologies ultramodernes
Sirris, le centre d’innovation de l’industrie technologique belge, va investir cette année quelque 5,5 millions d’euros supplémentaires dans ses connaissances et ses infrastructures. Ce montant vient s’ajouter à celui de ses investissements annuels. Une partie importante, soit 4 millions d’euros, sera consacrée à trois nouveaux environnements industriels de test et de démonstration dans les laboratoires de Courtrai, Genk et Charleroi. L’autre partie, soit 1,5 million d’euros, ira à la recherche et au développement de l’intelligence générative (GenAI). Ces investissements vont permettre à Sirris de soutenir davantage l’industrie belge et de l’aider à relever les défis sans précédent des transitions digitale et énergétique et de la GenAI. « Notre mission qui consiste à stimuler la compétitivité des entreprises par le biais de l’innovation technologique est plus que jamais d’actualité après 75 ans. Nous aidons les entreprises à conserver une avance de trois ans sur le marché, et donc à rester très compétitives, grâce au savoir et à l’adoption des technologies », indiquent-ils.
Cette année, Sirris souffle ses 75 bougies. Depuis sa création par Agoria, le 23 avril 1949, le centre d’innovation a participé au développement de nombreuses innovations technologiques fructueuses aux côtés de ses clients. Citons par exemple son soutien à Sonaca dans le développement de programmes pour les machines à commande numérique qui ont produit les premières pièces pour Airbus dans les années 70 ou l’accompagnement d’Arcomet dans le développement des premières grues automontables dans les années 90. Malgré ses nombreuses années au compteur, le centre d’innovation collectif de l’industrie technologique est toujours plus ambitieux et actif.
« En raison des différentes crises successives et des tensions géopolitiques, de plus en plus d’entreprises belges de production envisagent de rapatrier leur chaine logistique en Europe. Or elles ne pourront y arriver qu’en renforçant la compétitivité, l’écologisation et l’efficacité énergétique de leurs processus de production en recourant aux technologies les plus modernes. Les PME disposent de trop peu de temps et de moyens pour suivre le rythme effréné des évolutions technologiques et pour jauger les innovations qui en valent la peine. C’est là que Sirris intervient. Grâce au savoir de nos équipes et à nos environnements de test industriel, les parcours d’innovation peuvent être raccourcis et les budgets optimisés. Parfois, il suffit de cinq jours pour parvenir à une innovation industrielle révolutionnaire et offrir ainsi du travail à des centaines de personnes. »
Expérimenter avec les technologies les plus modernes
Pour célébrer son 75e anniversaire, Sirris a décidé d’investir cette année 4 millions d’euros supplémentaires dans de nouveaux environnements de test et de démonstration industriels dans ses laboratoires à Courtrai, Genk et Charleroi. Dès le mois de décembre, les PME de l’industrie manufacturière belge pourront tester et expérimenter avec les technologies les plus modernes.
« Ces gros investissements vont permettre de concrétiser les ambitions de Sirris. D’ici fin 2025, nous voulons encadrer quelque 1350 parcours d’innovation (+10 %) et organiser 300 000 rencontres avec les entreprises du secteur. C’est pourquoi nous allons élargir, cette année, notre équipe d’experts en recrutant une vingtaine de nouveaux profils. Nous serons ainsi 190 au total. »
Herman Derache, managing director de Sirris
Trois années d’avance sur le marché
Au cours des prochaines années, l’équipe d’experts de Sirris accompagnera les entreprises dans de nouveaux domaines comme l’énergie verte, la cybersécurité et la production circulaire. Mais également dans le domaine de l’IA puisque le centre d’innovation a décidé d’y investir 1,5 million d’euros en plus en 2024. Cela devrait permettre aux entreprises de l’industrie technologique d’avoir trois années d’avance sur le marché.
« Sirris suit toutes les innovations technologiques de près, bien avant qu’elles soient connues du grand public. Ainsi nous avions déjà notre vision des “Factory of the Future” en 2012, bien avant que l’Allemagne ne lance son concept de l’Industrie 4.0. Nous y avons investi quelque 50 millions d’euros au cours de ces 14 dernières années. Nous travaillons aussi déjà depuis une dizaine d’années dans les domaines de l’économie circulaire (5,5 millions d’euros) et de la transition énergétique (12 millions d’euros) aux côtés des entreprises pour les aider à s’engager dans cette voie. Cette année, nous allons nous concentrer davantage sur l’IA qui connait une accélération vertigineuse. Depuis 2013, nous suivons de près son potentiel d’exploitation industrielle et nous avons déjà investi avec plusieurs entreprises innovantes quelque 14 millions d’euros dans l’IA. Cette année, nous y injectons donc 1,5 million d’euros supplémentaires. »
Jeroen Deleu, directeur Strategy & Corporate development chez Sirris
Une pression croissante sur les PME
Il est intéressant de souligner que la Belgique occupe depuis peu le haut du classement des investissements dans la recherche et le développement. Pourtant, les PME belges ont encore pas mal de défis à relever si elles veulent sauter dans le train de l’innovation et accélérer l’implémentation des nouvelles technologies sans accroitre les risques.
« En Belgique, il y a encore beaucoup de pain sur la planche pour accélérer l’utilisation des nouvelles technologies. Notamment au sein des PME qui représentent 80 % des entreprises belges. Elles doivent, en effet, davantage être conseillées par des experts externes que les grandes entreprises qui disposent de leurs propres départements R&D. Or la plus-value apportée à l’économie belge par les entreprises qui font appel à Sirris est multipliée par 5 par rapport à la moyenne. Nos nouveaux environnements de test et nos investissements supplémentaires dans l’IA générative vont indéniablement contribuer à cette accélération. »
Herman Derache, Managing Director de Sirris
Cinq moments clés de l’histoire de Sirris
Cinq moments clés de ses 75 dernières années traduisent le rôle fondamental joué par Sirris dans l’innovation de l’industrie manufacturière belge jusqu’à aujourd’hui.
- Première machine à commande numérique (CNC) de Belgique, une machine entièrement automatisée et commandée par un programme informatique, élaborée par Sirris à la fin des années 60 à Leuven.
- Première machine de fabrication additive, à savoir la première imprimante 3D belge, était en 1990 chez Sirris à Liège.
- Pionnière dans le domaine de l’ingénierie logicielle industrielle dès le début des années 2000.
- Premières expériences avec l’IA dans un contexte industriel dès 2009 à Bruxelles.
- Chef de file de l’ « Usine du Futur », avec publication de sa vision d’avenir dès 2012, une référence en Europe.
Contexte de sa création en 1949
Sirris a été créé par Agoria sous l’impulsion de la loi de Groote de 1947. Cette loi permettait aux fédérations sectorielles de créer des centres collectifs, selon le principe que la plupart des défis technologiques sectoriels sont collectifs et qu’ils requièrent de ce fait un savoir-faire commun au bénéfice des entreprises d’un même secteur. Aujourd’hui, les différents centres de recherche collective comme Sirris, actifs au sein de leur propre secteur d’activités, sont réunis au sein d’Innovaders (www.innovaders.be).